Janvier/Février

Un 31 au soir en dualité amicale avec Joëlle : discussions diverses, partie d’échec avec Cognac et cigares, tchat improvisé…
Hier, en fin de matinée, entrevue dans un pub proche de La Part Dieu de Bruce et Michelle, sa petite amie américaine qui est venue pour quinze jours en France. Ils doivent rejoindre Marseille et ont fait une halte à Lyon pour passer la nuit de la Saint-Sylvestre. Le collatéral a fait passer le message de sa présence furtive dans la capitale des Gaules par papa, pour que je puisse éventuellement le voir.
23h15. Un nouveau tour de piste professionnel dès demain, sous des auspices privilégiés. Au loin, des millions de gens ont été figés dans le désespoir par la Camarde nature. Je n’avais pas vu les images animées du chaos au moment du tsunami : ce soir le JT de TF1 a fait un résumé de ces vues stupéfiantes. La solidarité internationale semble prendre forme, l’émotion être sincère chez les journalistes sur place.
Pour les SPP, je ne pouvais faire autrement que de leur concevoir un devoir basé sur un article portant sur cette poignante actualité. La facette choisie : la contribution de la France dans l’aide internationale et le rôle de la Sécurité civile, notamment.
Maman et Jean nous adressent leurs vœux par courriel, et par-dessus tout « un beau bébé pour 2005 ». Nous verrons bien si ce bouleversement personnel interviendra cette année.

Dimanche 9 janvier, près de 3h
De retour du Red Lions avec ma BB : Bonny et Eddy nous ont d’abord rendu visite dans notre nid, avant de nous précéder au pub dansant. Ce lieu accueille quelques donzelles allumées du fondement. Ce soir, une grande brunette aux déhanchements lascifs et à la peau moite alpaguait à distance pour mieux se faire désirer sur la piste ; une noire charnelle et sculpturale, à la mini jupe sans ambiguïté et au compagnon peut-être payeur, faisait jouer ses formes près du bar. Deux silhouettes à trombiner pour l’hygiène et à fuir vite sitôt le plastique pollué. Belle ambiance cependant, malgré un son trop fort et une aération douteuse, mais très performante pour le tabagisme passif.

Jeudi 20 janvier
Bush prête serment aujourd’hui. Ce soir, dans C dans l’air, défilent les questions SMS de téléspectateurs qui révèlent l’anti-américanisme primaire d’une bonne partie de cet hexagone branlant et donneur de leçons. A N’ayons pas peur des mots sur ITV, Mélenchon nous gratine de sa bave critique qu’on ne retrouve pas pour stigmatiser les tyrans réels. Chez ces journalistes et politiques, une part de simplisme qui conforte les positionnements ambigus à l’égard des intégristes.
L’antienne des fonctionnaires, voilà un vrai terrain que l’on peut évacuer tant apparaissent irréalistes et dérisoires leurs revendications. Un manque de courage politique ne permet pas de rationaliser les fonctions publiques.

Dimanche 30 janvier, 19h30
Retour vers ma BB après un très gentil week-end à Paris, chez Sally, rue de l’Université. Avant cela, entrevue avec Bella, accointance parisienne non vue depuis six ou sept ans. Face à sa détresse existentielle, je n’ai pu m’empêcher de lui promettre me porter garant si elle trouvait un studio pour s’extraire de son enfer actuel. J’espère ne pas m’aberrer dans cette démarche. J’en parlerai à BB pour avoir son avis et me ferai transmettre avant tous les documents pour prendre la mesure de cet engagement.Ai rencontré, à l’occasion de ce séjour, Sarah, la compagne de Karl : agréable jeune femme au caractère bien affirmé et curieuse de tout. Si nous pouvions organiser quelques séjours partagés en quatuor, cela pourrait donner de bons moments vécus.
Au théâtre Saint-Georges, vu Les Rustres de Goldoni avec, comme grogneur en chef, le truculent Galabru. Parmi les comédiens présents, sa jolie fille et son fils à la bonne bouille. Très touché de voir ce comique des années de Funès. Au début du programme, le petit texte d’hommage écrit par ce dernier peu de temps avant sa mort pour son compagnon d’écran. La farce bruyante n’a pas séduit Sally, Karl et Sarah, alors que mon goût pour les tonalités gouailleuses a été comblé. En outre, nous avons eu droit à quelques improvisations savoureuses face à un public participatif.
Dès demain, course pédagogique en perspective.

Dimanche 6 février, 23h30
A toute allure, les semaines. Ma BB m’est revenue après un week-end au Cellier, pour l’anniversaire de son papa. Annonce du mariage de François et Emma les 18 et 19 juin prochain.
Ce soir, Sarkozy chez Fogiel : beaucoup de sueur perlante, un public acquis à sa cause et une rhétorique bien huilée. Parviendra-t-il à échapper aux coups meurtriers de ses ennemis de l’intérieur, les chiraquiens purs et durs de l’UMP ? A cinquante ans, il ne pourrait se permettre un second purgatoire pour cause de trahison proclamée sur son compte. L’ambition déborde, en tout cas, du moindre de ses gestes… quel univers étranger à ma conception de l’action. Sans doute la volonté acharnée finit-elle par payer…
Premier engagement juridique de complaisance accepté depuis mes aventures éditoriales dans le Nord : je suis le trésorier d’une association à vocation artistique montée par Eddy, notamment pour produire le projet de spectacle dans lequel Bonny jouera…

Vendredi 12 février
Sur des terres familières en phase nocturne, un lion rouge aux accents anglo-saxons, pour faire le point d’une vie au rythme pépère… Point de drame personnel, en symbiose avec les à-coups de l'humanité, à hurler pour occulter les plaintes. Grâce à ma BB, les années de purgatoire parisien ont sombré dans l’altérité exotique. Reste ces empilements sans cohérence des traces d’une singularité d’existence au côté de Heïm, passées par pertes affectives. L’accroissement de mon détachement de cette période atténue sans doute mes capacités scripturales, mais que préférer lorsque toute ambition éditoriale s’est évanouie ? Le
griffonnage inspiré par ses tourments ou la sérénité teintée d’un peu d’abandon… La seule contrée à fouiller, que je n’ose aborder, a quelques senteurs fictionnelles. Concevoir ses élans en ordonnant ses dérives attiserait peut-être la plume, avant de se répandre dans la barbante satisfaction. De l’art de se perdre dans un nihilisme involontaire. Se laisser bercer sans y croire vraiment, par les quelques effusions qui nous galvanisent.
Rien de plus dérouillant que l’instinctif déhanchement sur une mélodie inspirante. L’agilité de l’ondulation d’une demoiselle réconcilie avec la beauté du monde. Grincheux une minute, euphorique la suivante avant d’essayer le désabusement sans concession. Les micro convivialités s’improvisent et je me conforte dans mon penchant favori : témoin contempteur.
Nouveau retour et un sujet de rogne : la couenne du lourdaud de service qui décuple ses crasses avec l’alcool ingurgité. Ma vision simplificatrice se satisfait-elle d’archétypes pour consoler ses propres incapacités ? Dans ce lieu aux complicités vaporeuses, je vois sur l’autre rive, via les pavés antiques, la vieille dame aux béquilles d’outre tombe qui semble nous rappeler, nous les ludiques artificiels, que la déliquescence nous bringuebalera bientôt…
Un air inspirant, mais une foultitude ingérable, à dégueuler par les panards dans une fustigation meurtrière. Le fil du déjantage fait dériver mes foudres autarciques. L’actu pour pourvoir mes indignations dans cette logorrhée de pituiteux simulé.
Gesticulations à reculons du Fillon une fois drainée la partie infime des lycéens se traînant sur l’asphalte… Comme l’a analysé Luc Ferry, la gestion politique devient impossible dans cette soumission aux fadaises contestataires relayées par Big Media. Ceci qu’on balance en modèle, nous irritant du messianisme américain. Voilà bien les cul-entre-deux de plus en plus de Français : se goberger d’une prétendue virginité internationale, la bave perfide contre les Américains qui focaliseraient le pire. Ne leur a-t-on pas appris l’extrême salauderie des autres nations retenues par leur seul manque de moyens. Les a-t-on fait renifler les atrocités des Hussein, Laden et autres intégristes du dernier soir, conversions opportunistes avec dans leur traîne sanglante ces milliers de nervis ennemis déclarés de notre civilisation.
Cette défiance affichée nous replonge dans cette époque d’indécision qui nous faisait renoncer à tout engagement tranché. La diplomatie du louvoiement, sauf auprès de nos plus anciens alliers, se légitime, pour la plupart, au nom d’une intolérable ingérence de l’hyperpuissance. Que notre histoire plaide pour notre exemplarité. Combien
d’observateurs finauds avaient-ils prédit le chaos absolu rendant impossible toute tenue sérieuse d’élections en Irak ? Participation qui dépasse de loin celle de certains de nos scrutins : le confort engourdit les citoyens et parasite leur jugement. Pas de contrition hexagonale face à cette réussite inespérée. Ca se gausse toujours des pratiques outre atlantiques, ça s’envenime pour accroire à notre meilleure évolution civilisationnelle. Et dire que l’on pourrait croire que cela nous protègerait d’attentats à la mode irakienne ! Du leurre de préservation qui n’entravera en rien le déferlement des sacrifiés aux tripes incandescentes… Notre molle détermination aura alors toute la consonance du vendu aux vomissures ineptes et pétrifiées par l’absconse stratégie. A rebours de ces collabos subliminaux des intégrismes, il me faut me nettoyer le cortex de ces conditionnements nationaux.

Dimanche 14 février, 19h15
Dans notre nid rutilant, j’attends ma BB pour filer à Toucieux visiter Albert et Rose et retrouver les parents B. Un très gentil moment assuré.
Hier soir, au Red Lions, avec quelques accointances féminines, j’avais eu la bonne idée d’emporter mon Manus portable : ma bougonnerie s’est accommodée du griffonnage plus ou moins inspiré. Comme au temps de mes escapades parisiennes le Bic au côté, j’ai pu modeler l’horizon à mon humeur.
Les fous et leur condition dans Riposte du chaleureux Moati. Quelle part de nous-mêmes cultive l’insensé ? Comment cela peut-il nous submerger ? Ai-je trop été préservé pour laisser cette facette me dominer ? A chacun son Shock Corridor : pour moi, le monde social auquel je me suis adapté, après les désillusions sur l’univers de Heïm aux implications minantes si l’on ne répond plus aux critères adéquats.
Le jeu des regards dans ces antres de l’enivrement musical peut leurrer ou conforter dans l’idée préconçue sur une donzelle… A la vue de mon activité scribouillarde, une jeune femme épicée d’origine maghrébine s’approche de moi pour s’enquérir du contenu de mes écritures. Atours féminins en contraste avec une voix disgracieuse, forcée pour surpasser les décibels ambiants, et une imprégnation d’alcool avancée. Malgré tout, une sensibilité qu’il aurait fallu canaliser si elle ne se laissait emporter par toutes les attractions masculines alentour. Un désenchantement de fond compensé par le ludique sans doute… un peu comme moi ? A la différence que mon cœur est chaudement pris…

Samedi 19 février
Lové dans un fauteuil au coin lecture,
quelques notes balancées du Classic Jazz de Time Life reçu ce matin, je vais rejoindre ma gourmandise intellectuelle entamée hier, le Traité d’athéologie de Michel Onfray. Plaisir des sens cumulés pour goûter plus densément à cette ‘tite pause professionnelle.
Les parents B de passage, je regarde hier soir avec André les extraits des trente-neuf et quarantième audiences du procès Papon. Plongée édifiante au cœur de l’administration provinciale d’une France occupée. L’ex préfet de la Gironde, avec ses 87 ans, affiche une forme intellectuelle impressionnante, au point de s’indigner avec vigueur face aux démonstrations de maître Lévy. Le maître mot de cette affaire, révélatrice d’un fonctionnement étatique qui a probablement encore cours, est la
COMPLEXITE. Entre les courriers échangés par les différents services, le rapport aux autorités allemandes, l’absence d’engagement franc et massif pour la Résistance, l’indécelable militantisme idéologique en faveur de l’occupant (pour la plupart) et cette lourde atmosphère entourant les engagements professionnels au sein d’une administration dépendante du bon vouloir des vainqueurs : l’écheveau conjoncturel ne facilite pas l’établissement des responsabilités, même pour ceux à la tête de fiefs administratifs. Papon sait parfaitement s’en servir.
L’Espagne ratifie ce week-end le traité constitutionnel, et notre débat hexagonal laisse planer de plus en plus de doutes quant à l’issue de notre prochain référendum. Je ne serai que spectateur de cette consultation, puisque j’ai fait trop tard les démarches pour l’inscription sur les listes électorales. « Un Si qui donne le la » pour reprendre le titre bien rythmé d’un gratuit d’informations sur Lyon. Un point d’interrogation me semble manquer à la fin de cette formule : l’incertitude domine.
Nous verrons certainement dimanche midi, après le départ des B, Aline et Pedro autour de moules-frites servies à la Halle de Lyon. Très heureux que leur histoire s’ancre et que cela me donne l’occasion de revoir plus souvent ma chère camarade de lycée, celle qui a certainement le mieux réussi et qui m’a le plus révélé, par ce qu’elle est, la fatuité de certains de mes préjugés.
Shue et John s’installent eux en Andorre… finalement, ma chère persane aura cédé à l’exécration de la capitale par son mari. Elle va retrouver la beauté des espaces, mais perdre la pétillance citadine : son amour pour John comblera les manques existentiels.
Le temps passant, les silences de celles qui étaient des amies ne me perturbent en rien, comme si j’accordais plus d’intérêt à la dynamique de ce qui peut s’entretenir (et se conquérir) qu’au remugle des liens distendus ou anéantis.

Lundi 21 février, 0h35
Petit prolongement nocturne pour raison de vacances qui me laissent quelques plages pour ces écarts.
Via Fogiel, appris la dernière frasque langagière du lugubre
Dieudonné : depuis l’Algérie, il dénonce les commémorations ayant eu lieu en rapport avec la Shoah comme étant de la « pornographie mémorielle ». Certes, rien qui puisse exciter l’obsédé ou le miséreux des burnes… Sa formule m’aurait sans doute ravi il y a encore quelques années, elle me navre et m’écoeure aujourd’hui. Bas le masque de ce prosélyte à paillettes du ben ladénisme. Sa vie artistique a été engraissée par un public dont il ne souhaiterait, finalement, que l’asservissement (lui, le pauvre descendant d’esclaves) à son intégrisme antisémite. Un Djamel Debouze a d’ailleurs, dans un premier temps, soutenu certains autres propos dans la même veine du triste noir, avant de se rétracter affirmant qu’il avait été piégé par le gus… ou que les intérêts de carrière primaient… A force d’antiaméricanisme primaire, ces black-blancs-beurs du feu pote système dérapent plus ou moins ouvertement, et consciemment, vers les ennemis de notre civilisation. Les plus déjantés rêvent déjà d’une France islamisée, talibanisée avec des lieux de culte financés par nos impôts. A vomir au plus vite… Moi, je préfèrerai toujours cent Bush impérialistes à un Ben Laden agonisant. Questions d’instinct et de logique civilisationnels.

Mercredi 23 février, 0h10
Depuis hier, une ridicule, dérisoire, infinitésimale présence
littéraire sur le net. Baptisé Indignation, ce site personnel de huit pages présente quelques extraits de ce Journal, sous l’anodine apparence de billets isolés. Dieudonné au diable ! a la vedette et figure dans l’Indignactu de ce microsite. Si les deux gros moteurs de recherche, Voilà et Google, le retiennent dans leur liste respective, j’aurais peut-être quelque chance d’attirer quelques internautes égarés… Un soupirail dans cet anonymat forcené.
Première réaction par courriel : Isabelle T. retrouve la vigueur de ma plume (sans allusion scabreuse) et a été particulièrement touchée par le texte sur ma grand-mère et les photos retrouvées.
Michel Bouquet en François Mitterrand rongé par le cancer et inspiré pour sa fin de pouvoir, donne corps à la densité intellectuelle du politique des lettres.
Jeudi 24 février, 0h50
Le procès Papon, diffusé par la chaîne Histoire, nous dévoile les arcanes de l’administration française dans ses rapports complexes avec les autorités allemandes. La position de l’entre-deux laisse une marge à l’interprétation que ne manquent pas d’exploiter tant les parties civiles et le ministère public que le vivace Papon assisté de quelques avocats, au premier rang desquels le respecté maître Varaud.
Le procès ne peut pas verser dans le spectaculaire puisqu’il s’agit d’établir (ou pas) la complicité de crime contre l’humanité. Ainsi, lors de l’examen des lettres et rapports concernant les convois de juifs partis du camp de Mérignac à destination de Drancy, une majeure partie des déportés est considérée comme inatteignable par les autorités françaises, car répondant expressément aux impératifs de la solution finale. En revanche, la marge des cas douteux (juifs de nationalité française, Français d’origine incertaine, mariage avec un aryen ou une aryenne, etc.) pouvait permettre aux autorités préfectorales de les soustraire à ce funeste destin… Dans le cas d’un Papon, cette complicité prendrait plutôt la forme d’une omission ou d’un engagement insuffisant pour préserver la vie des sauvables. Lorsque le président de la cour d’assises, Monsieur Castagnède, présente les dossiers, il considère une bonne partie des victimes comme hors de portée des bureaucrates. (A suivre…)

Vendredi 25 février
De retour dans cet antre familier pour s’essayer au contraste des inspirations à rebours du ludique en germe. Déjà écrit sur le procès Papon, mais au fil des audiences le malaise se confirme, quelle que soit la performance argumentative.
Pause, trois slows successifs : parmi elles Valérie et Chafia, deux charmantes codirectrices d’un magasin Maison du monde. Entre ondulations dansantes et parcours personnel, Chafia me révèle avoir subi un braquage par armes à Bron avec mari et fils traumatisés. Toujours fascinant de plonger dans les instantanés de vie d’inconnues inspirantes.
Grand écart pour revenir à Papon : le malaise tient aux rouages administratifs qui favorisaient la poursuite des carrières dans le climat délétère de la persécution ouverte et de l’extermination programmée.

Dimanche 27 février, 22h40

Fin de la pause pédagogique, modeste reprise demain matin, sans passion, mais pour la nécessité basique et vitale. En berne la créativité, il me faut me résoudre à cette trajectoire terne mais sereine. Garder un chouia de pulsion pour se démarquer des conditionnements de la médiacratie. Gaymard lourdé pour ses maladresses, ses mensonges, le choc d’un loyer hypertrophié pour le commun ? Dangereux Canard enchaîné qui fait se suicider un Bérégovoy et renoncer à sa fulgurante trajectoire ministérielle un Gaymard. Le claironnement paye : les têtes tombent. L’anonymat a finalement du bon pour l’équilibre existentiel.

Aucun commentaire: